L’artiste Mathieu Lucas investit la station d’épuration de Lunel

L'artiste plasticien montpelliérain mixe peinture et sculpture dans des œuvres en volume qui traitent des questions environnementales comme le réchauffement climatique ou la pollution avec un regard poétique et onirique. Il vient de réaliser une fresque à la station d'épuration de Lunel. Rencontre.
L’artiste plasticien montpelliérain mixe peinture et sculpture dans des œuvres en volume qui traitent des questions environnementales comme le réchauffement climatique ou la pollution avec un regard poétique et onirique. Il vient de réaliser une fresque à la station d’épuration de Lunel. Rencontre.

Qu’est-ce que raconte cette fresque ?

J’ai travaillé sur la thématique de l’eau qui nous relie. C’est une fresque en trois temps. D’abord il y a une plage vide, puis des bateaux qui avancent jusqu’à une île paradisiaque, Lunel. Je me suis inspiré de l’univers de la science-fiction et de la bande dessinée et j’ai récupéré des jouets d’enfants pour que soit facile à faire et à regarder. Cette fresque traduit notre imaginaire de l’île déserte. C’est un peu ce qu’on recherche aujourd’hui, d’être au calme. À travers cette fresque j’ai voulu évoquer les enjeux environnementaux actuels, comme le réchauffement climatique, le sur-tourisme, mais de façon ludique.

Qu’est-ce que ça vous évoque de créer sur un lieu comme celui-ci, une station d’épuration, et comment vous l’intégrer à votre univers ?

Dans ce cadre, il s’agissait de travailler sur notre rapport en tant qu’humain à l’eau, sur l’exploitation de cette ressource sans en prendre soin. Les stations d’épuration sont des lieux indispensables pour la gestion de l’eau par l’humain.

Est-ce que ça pose certaines questions ou défis ?

Le défi est d’ordre technique. J’ai l’habitude de travailler sur le volume, j’ai déjà réalisé des fresques mais une fresque en volume c’est une première pour moi. Il y a bien sûr l’accrochage des éléments sur le béton mais surtout cette recherche d’avoir un rendu à la fois de loin et de près.

Comment est né votre engagement en faveur des questions environnementales ?

J’ai eu des enfants, ça a contribué à cette réflexion. Aujourd’hui, c’est compliqué de faire l’impasse sur ces sujets. Tout le monde est concerné. C’est pour cette raison que j’ai voulu devenir artiste, pour me servir de l’art comme moyen d’expression de ces sujets. La difficulté, c’est d’en parler sans trop en faire. Je cherche à m’adresser à un public large, aux gens qui n’aiment pas l’art, aux enfants et aux personnes plus sensibilisées.

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